En périphérie de Saint-Malo se cache un cimetière de bateaux rongés par les éléments et repeint par les tagueurs. Les épaves éparpillées sur la plage offrent un spectacle à la fois fascinant et mélancolique. Chaque bateau raconte une histoire différente, témoignant du passage du temps et de l’usure inéluctable.
Le pied glisse ou s’enfonce lorsqu’on s’en approche, mais mes chaussures robustes m’ont sauvé la mise. Les textures de bois vieillies, la rouille qui grignote la coque et la peinture défraîchie qui s’effrite donnent envie de toucher ces reliques du passé breton. On peut presque sentir l’histoire qui se dégage de ces épaves, les heures passées en mer, les tempêtes affrontées, les marins qui ont traversé des horizons lointains.
Difficile de ne pas y voir un paysage post-apocalyptique. Les bateaux échoués évoquent une civilisation disparue, où les mâts dressés vers le ciel semblent implorer le retour des marins perdus en mer. Pourtant, malgré cette atmosphère énigmatique, on peut apercevoir au loin les voiliers bien entretenus qui mouillent paisiblement, rappelant que la mer reste le foyer de nouveaux voyages et de nouvelles aventures.
C’est le genre de sujet qui se photographie presque tout seul. Il suffit de tendre l’objectif, d’appuyer sur le bouton et d’immortaliser ces scènes surréelles. Que ce soit pour capturer l’esthétisme brut des épaves, l’émotion nostalgique qu’elles évoquent ou simplement pour en garder une trace, chaque cliché révèle une partie de ce cimetière de bateaux, témoignage silencieux d’un passé maritime ancré dans le territoire breton.
Je souhaite mettre celle-ci à part, regardez comme le ciel est venu s’amuser avec la photo :